Appuyer les populations locales
Sur la plupart des continents, des populations vivent à l’intérieur ou aux abords des réserves naturelles. Pour le succès de la conservation, il est déterminant d’associer ces communautés locales et de leur apporter des bénéfices tangibles.
La conservation-forteresse – expulser les locaux des aires protégées et les persécuter – échoue à conserver la biodiversité mondiale depuis plus d’un siècle. Certains proposent d’aller encore plus loin dans cette même logique. Le temps est venu de changer de stratégie, de trouver des moyens pour rendre la coexistence possible.
Limiter les conflits humains-faune sauvage
La faune sauvage et les communautés rurales doivent se partager un espace géographique de plus en plus réduit en raison des pressions du développement et de l’accaparement des terres (agrobusiness, industrie minière, urbanisation, etc.). Il en résulte inévitablement une augmentation des conflits – ravages des champs par les primates et les éléphants, bétail tué par des prédateurs.
Avec les communautés locales, nous étudions les différentes méthodes de réduction des conflits et mettons en place des solutions adaptées à chaque situation.
Appui médical
L’appui médical consiste à emmener avec nous en mission du personnel infirmier capable d’administrer des soins de base aux populations locales.
En République Démocratique du Congo, par exemple, deux infirmières ont accompagné la formation des rangers. Elles ont apporté des soins de base à des populations exclues situées dans des zones difficiles d’accès où l’insécurité ne permet pas aux ONG humanitaires d’intervenir.
Appui éducatif
La sensibilisation des populations à leur patrimoine naturel fait partie des actions à mener pour valoriser culturellement à leurs yeux l’importance qu’il y a à préserver cette richesse, mais pas seulement. Les populations rurales (agro-pasteurs, paysans cultivateurs, etc.) dépendent d’écosystèmes en bonne santé pour maintenir leurs activités.
En République Démocratique du Congo, nous avons réalisé des opérations de sensibilisation sur les différents animaux ainsi que sur les grandes menaces internationales. Ces interventions étaient proposées aux scolaires dans le cadre de leurs cours.
Au Burkina Faso, l’objectif était de fournir des ouvrages destinés aux jeunes burkinabés et récupérés dans des bibliothèques de Ouagadougou, et non d’emporter des livres imprimés en France et destinés à des Français.
En Côte d’ivoire, lors de la semaine du Kroubi, nous avons présenté le métier de ranger aux jeunes de la région de Bondoukou intéressé par la protection de la faune sauvage.
Appui financier
L’appui financier consiste à valoriser les métiers existants et mettre en place des micro-crédits pour développer et renforcer le tissu socio-économique local.
Au Niger, des projets de création d’un élevage paysan de poulets avec prêt de l’argent nécessaire pour remboursement permettant de renflouer le fond. En Namibie, c’est la constitution d’un commerce équitable de produits d’artisanat pour expédition et vente en France.