Le dimanche 4 octobre 2015, c’était la marche Internationale pour les Eléphants, rhinos et autres espèces sauvages. Dans toutes les grandes villes du monde, les ONG ont appelé à parcourir les rues de manière à dénoncer, pour une nouvelle fois, le braconnage sur ces espèces en danger.
A Paris, c’est Planète Tigre qui a organisé la manifestation. Frédéric Geffroy, son responsable, avait appelé l’ensemble des Français concernés par la disparition de ces animaux fabuleux à grossir les rangs des ONG qui s’étaient ralliées à la sienne.
Les fondations Brigitte Bardot, Nicolas Hulot, Yann Arthus Bertrand, la faune sauvage, avaient appelé à rejoindre la marche.
Malgré cette forte mobilisation qui a précédé la manifestation, le nombre des participants ne fut pas à la hauteur de l’espérance des organisateurs.
Hormis Planète Tigre bien sûr, seuls SOS éléphants du Tchad et Wildlife Angel ont répondu présents à l’appel de l’organisation.
Quelle leçon tirer de cet événement ?
Je dirais qu’à l’instar des pouvoirs publics français ou des gouvernements africains dans les pays où nous intervenons, les Français sont dans la même logique : ils ne se sentent pas concernés ! Et pourtant, sont-ils réellement conscients de l’hécatombe dans les rangs des populations d’éléphants et de rhinocéros ? Savent-ils que les spécialistes envisagent la possibilité que ces deux espèces puissent, à l’état sauvage, disparaître d’ici quinze à vingt ans ?
Tant que les médias ne s’approprieront pas notre combat de manière intense, tant que les images d’éléphants ou de rhinocéros massacrés n’agresseront pas les individus chez eux, on aura des résultats décevants, hormis les quelques irréductibles présents dans ces manifestations et conscients de l’urgence de la lutte.
Merci aux organisateurs et à ceux qui ont défilé à nos côtés !