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4 février 2020 In Faune sauvage

L’Afrique du Sud « améliore » ses animaux sauvages

hippotrague-noir-afrique-du-sud

Depuis de nombreuses années déjà, les game farm en Afrique du Sud et en Namibie élèvent des animaux pour la chasse. Cette pratique courante consiste à sélectionner une espèce de préférence rare, de l’élever puis de revendre les jeunes individus sur des places de marché. Mais certains vont plus loin pour maximiser la rentabilité. L’entreprise sud-africaine Twin City élève par exemple des buffles et des hippotragues noirs ou antilopes sable en anglais et sélectionne uniquement celles avec les cornes les plus imposantes dépassant les 76 cm pour la reproduction. Sur son site, Twin City indique vouloir créer une race à part de « giant sable » dotée de cornes de 139 cm. La seule logique guidant ces manipulations génétiques se trouve dans les standards internationaux déterminant la taille des trophées de chasse fixés dans le manuel des mesures du Safari Club International (SCI).

Les chasseurs convoitent les trophées les plus imposants et sont prêts à mettre le prix pour s’offrir la rareté. En 2013, un groupe d’investisseurs dirigé par Johann Rupert (héritier du milliardaire Anton Rupert fondateur du groupe de luxe Richemont) payait 3,6 millions d’euros à l’éleveur de gibier Dawie Groenwald pour acquérir un buffle. Cyril Ramaphosa, le président sud-africain, vendait de son côté trois impalas pour 2 millions d’euros en 2014 alors qu’il était encore vice-président.

En 2019, l’Afrique du Sud a donné une nouvelle impulsion en faveur de ce très lucratif business en incluant au moins 32 espèces d’animaux sauvages dans l’Animal Improvement Act (AIA). Lions, guépards, rhinocéros et zèbres (entre autres) tombent sous la même législation que le bétail, un mouvement sans précédent dans le monde en faveur d’une domestication accélérée d’animaux sauvages. L’AIA stipule que ces « variétés locales » pourront faire l’objet d’un élevage et être « améliorées génétiquement » pour obtenir des animaux domestiques supérieurs offrant une production et une performance optimisées. Manipulation génétique, récolte d’embryons, fertilisation in-vitro et transferts d’embryons sont autorisés sur les animaux domestiques placés sous l’AIA.

Cet amendement entré discrètement en vigueur sans consultation de la sphère publique ni de la communauté scientifique inquiète, car ces manipulations pourraient avoir un impact considérable sur la faune sauvage. La diversité génétique essentielle pour le processus de sélection naturelle permettant aux espèces de s’adapter à un milieu en évolution constante déprécie avec l’élevage et la domestication. La viabilité d’une population à long terme repose également sur les processus de dérive génétique et de flux de gènes. Avec la sélection artificielle imposée par des critères purement marchands (taille et forme des cornes, couleur de l’animal, etc), les humains perturbent ces processus naturels. Ces animaux modifiés perdent alors en diversité génétique en raison de la sélection artificielle opérée pour des traits spécifiques, de la petite taille des populations (impact de la dérive génétique) et de leur isolement (flux de gènes interrompu entre différentes populations).

Ces animaux sauvages améliorés sont laissés libres sur les territoires des game farm et peuvent se reproduire avec leurs homologues sauvages ou des espèces similaires. Avec la production d’hybrides, le patrimoine génétique des populations sauvages ayant évolué depuis des générations au gré des pressions de l’environnement pourrait être durablement et irrémédiablement altéré. Selon les scientifiques, cette pollution génétique représente une sérieuse menace pour la faune sauvage en Afrique du Sud.

A l’heure où économistes, financiers et principaux acteurs de la conservation poussent en faveur d’une financiarisation de la nature désignée comme seule et unique solution pour stopper la 6ème extinction en cours, expériences et dérives sud-africaines devraient nous servir d’avertissement.

Comme le disait si bien la militante écologiste indienne Vandana Shiva dans le documentaire Nature, le nouvel eldorado de la finance (Banking Nature en VO) :

« La marchandisation et la financiarisation sont une maladie dont il faut nous débarrasser, c’est comme un cancer sur cette planète, et pour l’esprit humain. »

 

Crédits photo : Par Charles J Sharp — Travail personnel, from Sharp Photography, sharpphotography, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=37058897

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