Le massacre de rhinocéros continue dans le parc national d’Etosha dans le nord de la Namibie. Et ce malgré les efforts intenses que déploie le gouvernement pour faire chuter le braconnage.
Deux nouvelles carcasses de rhinocéros noirs, abattus pour leurs précieuses cornes, ont été découvertes dans la partie sud-ouest du parc. Le porte-parole de la police l’a confirmé vendredi dernier, 20 novembre 2015.
Il a rajouté que les deux carcasses ont été trouvées entre la piste d’atterrissage d’Otjovazandu et Renostervlei (littéralement la vallée des rhinocéros en Afrikaans), à l’extrême ouest du parc. Les deux rhinocéros n’avaient plus de cornes.
Un des deux animaux était une femelle qui avait été écornée par le Ministère de l’Environnement et du Tourisme (MET) au mois de mai. Elle a malgré tout été abattue par les braconniers qui sont allés jusqu’à retirer les deux morceaux de cornes restantes. Quand on procède à l’écornage, les vétérinaires spécialisés ne coupent pas les cornes au ras de la peau mais laisse une longueur suffisante pour que la corne de l’animal puisse repousser sans problème.
Ce rhinocéros, dont la carcasse a été retrouvée le lundi, avait un jeune avec elle qui lui n’a pas été retrouvé. La seconde carcasse était celle d’un mâle qui, selon des sources du ministère, n’avait pas subi d’écornage au préalable. Il a été retrouvé le mardi.
Personne n’a été arrêté en relation avec ce double assassinat d’espèces protégées. Mais la police continuait ses investigations autour des zones de crime.
Si l’on se réfère aux statistiques communiquées par le MET, la Namibie a perdu cette année plus de 79 rhinocéros abattus par actes de braconnage, et ce nombre est un minimum, incluant toutefois les deux qui viennent d’être abattus. La plupart des rhinocéros braconnés étaient des noirs et l’ont été dans le parc d’Etosha.
Alors que l’année passée, en, 2014, le gouvernement en recensait 25 tués par des braconniers, contre 4 en 2013, 2 en 2012 et un seul en 2011.
Le MET vient d’offrir une prime de 60 000 dollars namibiens (environ 5 000 euros) pour tout renseignement susceptible d’aider la police namibienne à appréhender et traduire en justice les braconniers de rhinocéros.