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13 juillet 2020 In BLOG

Le WWF soutient le « sport » favori des ultrariches : le massacre d’espèces menacées

elephant-trophy-hunting

Ce billet de blog reprend les informations de l’article « WWF targeted over trophy hunts » paru dans le journal britannique The Times le lundi 6 juillet 2020.

Eduardo Gonçalves, ancien gérant de campagne pour le WWF et fondateur de la campagne « Ban Trophy Hunting », révèle dans un livre que la multinationale au panda fait du lobbying et vient en aide à l’industrie de la chasse aux trophées.

Alors que la population d’ours polaires a diminué de 25 000 à 19 000 individus depuis 1993, le WWF estime qu’ajouter une pression supplémentaire sur l’espèce avec la chasse aux trophées permettrait de préserver l’espèce. Massacrer des ours polaires pour le « sport » connaît un certain succès, puisque 1 583 trophées ont été déclarés entre 2010 et 2018, contre seulement 154 dans les années 1980. Seul le Canada autorise cette chasse, une ignominie s’ajoutant à l’exploitation des pétroles bitumineux ravageant des territoires sauvages immenses et menant à des persécutions des populations indigènes. Gonçalves précise : « Contrairement aux déclarations de certains partisans de la chasse aux trophées, les ours polaires ont rarement été tués par les Inuits du Canada dans le cadre de pratiques culturelles, et jamais pour le « sport » ».

Paul De Ornellas, un responsable de la branche britannique du WWF, a déclaré que la chasse aux trophées était un élément clé de la conservation des ours polaires :
« Il y a des exemples montrant que la chasse aux trophées bien gérée a un impact positif sur la faune sauvage et sur les populations ». Un changement hâtif de la législation aurait « des effets pervers et négatifs ».

C’est toujours la même rengaine servie par l’industrie de la chasse aux trophées. Une partie du prix du permis de chasse – un prix souvent très élevé et accessible uniquement aux privilégiés de ce monde – serait reversé aux populations locales – ici les communautés indigènes de l’Arctique – qui auraient alors un intérêt à tolérer et accepter de partager leur territoire avec de grands prédateurs.

En réalité, de nombreuses communautés indigènes étaient fortement opposées à l’invasion de leurs territoires par des étrangers voulant transformer ces terres en terrain de jeu pour ultrariches. Certains groupes Inuits se sont opposés aux efforts du gouvernement pour les recruter comme guides pour l’industrie de la chasse.
Pour ne rien arranger, Gonçalves précise que la chasse légale des ours polaires pourrait être utilisée pour contourner la loi sur les exportations des différentes parties de l’animal, exactement comme avec le rhinocéros blanc en Afrique du Sud. Certains ours polaires chassés sont destinés au marché chinois où leur vésicule biliaire est prisée pour des remèdes dans la médecine traditionnelle devenue un très lucratif business.

Dans son livre, Eduardo Gonçalves accuse Traffic – la branche du WWF spécialisée dans le commerce et le trafic illégal d’animaux sauvages – de s’être opposé à une réglementation plus stricte en faveur du bien-être animal lors d’une mise à jour de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées) lors d’une réunion à Genève en août dernier. Traffic s’est rangé du côté de l’industrie de la chasse pour voter contre des contrôles plus stricts concernant le commerce des girafes, de l’antilope saïga et des éléphants d’Afrique. Traffic a également affirmé son soutien à la Namibie qui souhaitait faciliter le commerce de ses rhinocéros blancs. Le WWF prend les mêmes positions que Safari Club International, un puissant lobby de l’industrie de la chasse.

Mais ce n’est pas tout. Le WWF a été sponsorisé par le Safari Club International afin de rédiger un manuel destiné aux communautés africaines pour les aider à compter les populations d’animaux en 2000. La principale raison était d’établir des quotas de chasse selon le contenu du document : « Si les populations d’animaux sont trop chassées, leur nombre va décliner, mais une chasse trop limitée ne rapporterait pas assez ». Dans le « District Quota Setting Toolbox », un manuel produit en partenariat avec le Safari Club International utilisé au Zimbabwe, le WWF explique aux populations locales comment mesurer et calculer la taille des trophées, notamment pour les défenses d’éléphants.
Dans une autre brochure du WWF « Managing Safari Hunting », le lecteur peut y lire les indications suivantes : « Le safari de chasse n’est qu’un des nombreux moyens grâce auxquels les autorités locales peuvent gagner de l’argent à partir de leur faune sauvage, et c’est le plus important. »

Pour le WWF, la nature est une marchandise comme une autre. Ils encouragent les responsables locaux à s’en mettre plein les poches grâce à la chasse aux trophées. On voit mal comment un tel discours tenu auprès des autorités locales peut démarrer un cercle vertueux. Assimiler la faune sauvage à une source de profit a presque toujours des effets délétères, à la fois pour la majorité des populations autochtones, et pour la préservation de la biodiversité.

Autres révélations. En 2013, quand David Reinke était le premier Américain autorisé à ramener un trophée de rhinocéros noir depuis que l’espèce ait été déclarée en danger d’extinction, le WWF a supporté l’exportation du trophée.

Notre analyse

S’il est incontestable que dans certains cas précis, comme en Afrique du Sud et en Namibie, la chasse aux trophées a permis de maintenir et de développer certaines populations d’animaux recherchés pour leur trophée, il faut voir au-delà des données purement comptables. Est-il pertinent d’évaluer le succès de la conservation en donnant des chiffres sur les populations d’une espèce précise, comme on a pu le voir dans un communiqué récent de l’UICN sur le rhinocéros noir ? Dans un cadre purement comptable, on peut donc dire qu’un éleveur de rhinos comme John Hume, avec son cheptel de 1 700 têtes, réalise un travail de conservation remarquable alors qu’en fait il les élève surtout pour vendre leur corne.

Il s’agit là d’un business avec une motivation économique et non écologique, les deux étant antinomiques. On ne peut clairement pas parler de conservation de la nature, au sens originel du terme, c’est-à-dire le maintien de l’équilibre des milieux naturels, de leur diversité biologique et de l’abondance des populations afin que chaque espèce assure son rôle écologique.

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